LES SCULPTURES DANSÉES



Le collectif TOUT EST PARFAIT propose un répertoire de performances déployant des sculptures mobiles mises en mouvement et en musique sur le principe de la composition instantanée. 


Ces sculptures contemporaines imposantes, interactives et mobiles, sont «mises à l’épreuve» par la danseuse dans une relation où chacun cherche les frontières de l’autre. Du fait de leurs formes, de leurs formats et de leurs capacités à s’adapter et à mettre en valeur un espace, elles créent un répertoire.  


Manipulées par la danseuse, parfois utilisées comme agrès, les sculptures sont réactives à des frémissements délicats et résistantes à de fortes tensions.  Leurs vibrations, unies à celle de la musique live, offrent un show à la fois spectaculaire et sensible, ouvrant un imaginaire où des centaines de lectures deviennent possibles. Les interprétations, comme les sculptures, parlent de passage, de frottement, de caresse, de solitude et de foule, de poésies des simples, d’amour, d’autorité et de violence.

 

Le projet donne à voir la sculpture contemporaine comme un objet mouvant, appartenant à celui qui le regarde comme à celui qui les touche. C’est un projet vivant, performatif, où le moment spectacle et ce qui le compose, public, environnement, architecture, priment sur l’écriture. 

 

Les performances du répertoire sont accessibles à tous les publics et se lisent de façon autonome ou comme un ensemble dans les même espaces ou en déambulation, au fil des sculptures interactives installées dans la ville, sur une place, sous un porche, dans une galerie, sur les poutres d’une bâtisse et jusque dans le théâtre. Elles peuvent également être couplées à un temps d'exposition, l'ensemble étant composé sur mesure comme le projet mené par la ville de Sélestat en 2016 et documenté par Maxime Marion ici.

 

Ce projet, à taille humaine, veut faire briller les yeux du public, voler la vedette à la télévision et proposer un moment spectaculaire dans des endroits parfois inattendus.


Ci-après, les tableaux qui composent actuellement le répertoire des sculptures dansées.


LOMBRIC

credit photo : El Presidente

LOMBRIC a été créé le 18 mars 2015 et représenté du 19 au 22 mars au TJP, CDN d'alsace. LOMBRIC est une production déléguée du TJP Centre Dramatique Nationale d’Alsace et fût créé et représenté du 18 au 22 mars 2015 sur la scène de ce même théâtre. Cette création a bénéficié du soutien de la région et de la DRAC alsace.

Une présentation de travail avait été donnée lors de la biennale Coros/Objet/Image, les giboulées de la Marionettes 2014 à La SemenceRIE. C'est à l'occasion de ce moment qu'ont été filmées les images suivantes.






Le LOMBRIC est une sculpture mobile faite d’aggloméré de bois, portée par de fines drisses et montée sur un système de cintres en métal, chargé d’un contrepoids. 

Elle fait 3 mètres de long et pèse une soixantaine de kilos. L’ensemble de la structure dans sa version actuelle pèse 150 kilos. Joseph Kieffer a réalisé cette sculpture en 2012, à Strasbourg.





Pour sa forme performative, la sculpture est installée au centre d’un ring, cerclée par les spectateurs. De part et d’autre du cercle, deux batteurs installent la tension du moment et tiennent la performance du bout de leurs baguettes.

La danseuse aborde la sculpture en partenaire, jouant de son contact dans un rapport cru qui va du caractère intime au danger de l’interaction. On ressent tantôt le frisson de la sensibilité vibratile de la sculpture tantôt le danger d’un poids lourd évoluant rapidement autour de la danseuse. Tel le contact aux choses de la vie, la rencontre prend tour à tour des allures d’affrontement et de communion. La confrontation avec cet objet peut atteindre les proportions de la violence d’une lutte que l’on retrouve dans les arènes. La sculpture prend alors la place du taureau dans le cirque. Le public, réuni en cercle autour de cette rencontre, la porte du souffle et du regard et la tension de ce moment peut se comparer à celle d’un combat rituel.



REFLECTOR

credit photo : Joseph Kieffer 2016



REFLECTOR est un mobile en forme d’anneau de 4m de diamètre, composé de centaines de plaquettes réfléchissantes, articulées par un ensemble de cintres lui permettant d’onduler en apesanteur. Portée par les sons électro-extatiques des musiciens, la performeuse danse au cœur d’un champ stellaire, d’un troupeau de papillons en furie, image crépusculaire d’un embouteillage infini.

Sculpture dansée accessible à tous âges se présentant sous la forme d’une performance chorégraphique éblouissante que  le public éclaire de sa lumière à l’aide de lampes frontales ou grâce aux leds des smartphones. 

credit photo : Gaby Goubet






Maison Griffon 2021 - image Joseph Kieffer/montage Nina Imbs




PETANQUE


La Semencerie 2013 - credit photo : Joseph Kieffer


PETANQUE est la première sculpture à être dansée en public en 2013. Ce mobile propose à des boules de pétanques de s’essayer à l’apesanteur et à nos yeux d’être troublés par l’oxymore. Tels des satellites en suspension, les boules de pétanque sont montées sur un système de cintres libres lui-même monté sur un double cintre avec contre-poids permettant au mobile un mouvement planétaire. Ici, c’est la danseuse qui fait contrepoids avec le mobile et qui tantôt fait entrer les planètes en orbite, tantôt les abandonne aux griffes de l’apesanteur, les laissant s’écraser sur le sol.


credits vidéo : Joseph Kieffer 


BADMINTON




Badminton est une sculpture faite de plumes et d’acier. C’est le premier mobile à être construit avec le principe des cintres qui, décliné de différentes manières donnera naissance à toutes les suivantes. Les volants traditionnels qui le composent se suivent indéfiniment comme les wagons d’un train dont on ne peut détourner que la trajectoire, jamais l’ordre. Un souffle l’active jusqu’à atteindre une danse hypnotique qui finit par troubler l’oeil du spectateur.







Tous les crédit photos non-cités sont attribué à Joseph Kieffer.



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